Sandra Lovelace et Janet Corbière-Lavell
Militantes pour le droit des femmes autochtones
Deux femmes autochtones devenues célèbres pour leur lutte contre une discrimination fondée sur le sexe, inscrite dans la Loi sur les Indiens. Membre de la nation malécite du Nouveau-Brunswick, Sandra Lovelace (à gauche sur la photo) avait perdu son statut d’Indienne en 1970, suite à son mariage avec un non-Indien. Elle n’aurait pas perdu son statut si elle avait été un homme épousant une non-Indienne. À la même époque, Janet Corbière-Lavell (à droite sur la photo), une Ojibwa de l’Ontario qui avait vécu la même situation, s’est adressée sans succès à la Cour Suprême du Canada pour faire invalider l’article discriminatoire de la Loi sur les Indiens. La Cour suprême avait jugé, dans une décision partagée rendue en 1973, que la Déclaration canadienne des droits n’avait pas préséance sur la Loi sur les Indiens. Cet échec et l’absence de recours internes, au pays, ont permis par la suite à Sandra Lovelace d’adresser sa requête au Comité des droits de l’homme des Nations Unies où elle a obtenu gain de cause. Réunies à Montréal en juin 1990, les deux femmes ont reçu le prix Robert S. Litvack, décerné aux champions des droits de la personne.