Des droits différents à apprivoiser

On fait beaucoup état des « privilèges » dont jouiraient les Autochtones en vertu de la Loi sur les Indiens : exemptions de taxes, d’impôt, mesures spéciales de toutes sortes en matière de santé, d’éducation, de logement, et quoi encore. En somme, ne seraient-ils pas mieux traités que la majorité des citoyens?

Cette interrogation s’exprime souvent sur un ton cru et agressif. « La Loi sur les Indiens en fait des enfants gâtés qui n’ont aucun intérêt à abandonner tous les privilèges fiscaux. » « On a fait d’eux des exploiteurs du système qui ne paient ni taxe ni impôt. » « Ils ont tous les privilèges et ne veulent aucune responsabilité. » « Ils nous coûtent cher, le fédéral devrait cesser de les entretenir. » « C’est ça l’autonomie, il y a des responsabilités qui vont avec. » « L’autonomie, qu’on leur donne au plus vite! Mais après, on coupe le robinet. »

De tels énoncés, exprimés ouvertement lors d’émissions radiophoniques de lignes ouvertes ou dans des lettres de lecteurs de grands quotidiens, portent un jugement dur et définitif sur les communautés autochtones. Et le ton est particulièrement blessant. Il s’y cache beaucoup d’ignorance et d’incompréhension.

Pourtant, une analyse approfondie de la Loi sur les Indiens révèle que, loin de constituer un régime de privilèges, celle-ci est un véritable régime de tutelle des Indiens. Si, à première vue, la tutelle semble comporter des avantages, elle comporte aussi de sérieux inconvénients.

Le Pavillon des Indiens du Canada construit sur le terrain d’Expo 1967 à Montréal a été pour les Premières Nations un élément de très grande fierté et le symbole d’un éveil au plan politique. Une jeune femme innue originaire de la communauté de Pessamit sur la Côte-Nord, a travaillé comme hôtesse à ce Pavillon durant toute la saison de l’Expo. Son nom? Philo Desterres. Dans les années qui ont suivi, madame Desterres a poursuivi sa carrière au sein de grandes organisations politiques autochtones dont l’Association des Indiens du Québec et le Conseil Attikamek-Montagnais.

Credit photo: Keystone Press Agency, New-York, coll. Pierre Lepage

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Question 22 de 33

Au début des années 1970, la Fraternité nationale des Indiens du Canada a choisi un domaine comme fer de lance du mouvement de « prise en charge ». Quel était ce domaine ?

Credit photo: Pierre Lepage

La Fraternité choisit le domaine de l’éducation comme fer de lance du mouvement de « prise en charge » et publie alors La maîtrise indienne de l’éducation indienne. (Fraternité, 1972) Aujourd’hui, l’éducation primaire et secondaire est presque entièrement gérée par les conseils de bande.
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