Outre l’épisode des pensionnats, les leaders inuits font souvent référence à d’autres traumatismes majeurs vécus au sein de leurs communautés
Par ailleurs, les fondements de la culture des Inuits ont été durement affectés, au milieu des années 1950 et jusqu’à la fin des années 1960, par l’abattage massif des chiens de traineau, une attaque directe à la vie nomade.
À la demande de la Société Makivik qui représente les Inuits du Nunavik, le gouvernement du Québec a constitué un comité indépendant pour l’analyse de ce dossier particulièrement sensible et litigieux. Le mandat fut confié à M. Jean-Jacques Croteau, juge retraité de la Cour supérieure du Québec, ce qui a donné lieu au dépôt d’un rapport (Croteau, 2010) à la suite duquel le Québec et les représentants des Inuits ont conclu une entente de compensation le 8 août 2011. Québec y a reconnu sa responsabilité et l’effet préjudiciable qu’ont eu ces événements historiques relatifs à l’abattage des chiens sur la société inuite et sur son mode de vie.
Des décisions unilatérales
Mon grand-père, qui s’est endormi un soir citoyen des Territoires du Nord-Ouest, s’est réveillé le lendemain matin, citoyen de la Belle province.
Ces propos du leader inuit Zebedee Nungak, tenus au cours des conférences constitutionnelles sur les droits des peuples autochtones
Au Québec, on reconnaît l’existence de 11 nations autochtones : Abénaquis (Waban-Aki), Algonquins (Anishnabeg), Atikamekw Nehirowisiwok, Cris (Eeyou), Hurons-Wendat, Inuit, Malécites (Wolastoqiyik), Mi’gmaq (Micmacs), Mohawks (Kanien’kehá:ka), Innus (Montagnais) et Naskapis. Dans tout le Canada, on parle de près d’une soixantaine de nations autochtones.
Des chiens de traîneau essentiels à la survie des inuits
L’hiver, les chiens nous transportaient vers de lointains territoires de chasse. Ils pouvaient aussi nous fournir des peaux pour fabriquer des vêtements. L’été, ils nous permettaient de transporter nos provisions. En hiver, les chiens sentent les animaux de très loin et dépistent les trous d’aération des phoques sur la banquise. De plus, par mauvais temps, nos chiens nous ramenaient au camp en toute sécurité