Garde-feu, un métier hautement valorisé
Jusqu’à la fin des années 1970, la surveillance des forêts québécoises était assurée par un réseau de tours de garde-feu déployées sur une grande partie du territoire du Québec. C’était la fin d’une époque puisque sur la Côte-Nord les tours de garde-feu allaient être remplacées par des patrouilles aériennes et par des équipes de choc héliportées spécialement entraînées pour des interventions rapides pour l’extinction des foyers d’incendies. Au sein de l’Association protectrice des forêts laurentiennes, dont le quartier général était situé à Baie-Comeau, des équipes de choc exclusivement composées d’Innus se sont mérité, au fil des ans, une solide réputation. Lors de compétitions annuelles, les équipes innues remportaient les épreuves d’habilité haut la main. On y retrouvait notamment, de la communauté
Robert Dominique, chef de l’une de ces équipes à cette époque témoigne du rôle utile joué par les Innus de la Côte-Nord dans la lutte aux feux de forêt :
À l’exception des équipes de choc, les Innus n’étaient pas habituellement sollicités pour combattre les incendies de forêt. Mais lorsque le feu était bien pris, là on venait nous chercher. Les gens de Pessamit d’une certaine génération se souviennent tous de ces moments où le camion des garde-feu sillonnait les rues du village et y embarquait les volontaires pour aller combattre un incendie de forêt. Pourquoi recruter des Innus? Parce qu’ils étaient travaillants, persévérants et qu’on savait qu’ils pouvaient passer de longues périodes en forêt. À cette époque, le métier de garde-feu, était hautement valorisé au sein des nos communautés.
Des experts du reboisement
En 2008, un regroupement de travailleurs forestiers d’Obedjiwan formait la Coopérative inter-nations
(Source : AWASHISH, 2011 : Capsule WEB disponible sur You Tube)