Le rôle essentiel des Centres d’amitié autochtones

Les Centres d’amitié autochtones jouent un rôle primordial dans la dispensation de services aux Autochtones vivant en milieu urbain. On retrouve de tels centres à La Tuque, Chibougamau, Senneterre, Val-d’Or, Loretteville (Québec), Montréal, Joliette, Sept-Îles, Chicoutimi, Roberval et Maniwaki. Le Centre d’amitié de La Tuque tient également un point de service à Trois-Rivières. Il s’agit d’organismes communautaires à but non lucratif et qui offrent une gamme de services tels l’hébergement, la référence, les services sociaux, l’aide à l’emploi, le développement d’activités à caractère culturel et artistique, l’aide aux devoirs, et bien d’autres. Ils sont de véritables lieux d’accueil et de ressourcement. Créé en 1976, le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec réunit aujourd’hui la majorité des centres d’amitié autochtones du Québec. Ce regroupement a joué un rôle clef dans le démarrage et le soutien au développement de nouveaux centres d’amitié au cours des dernières années.

Credit photo: Pierre Lepage

Des centres plus anciens, notamment le Centre indien cri de Chibougamau (aujourd’hui Centre d’amitié Eenou de Chibougamau) et le Centre d’entraide et d’amitié autochtone de Senneterre, ont vu leur mission changer considérablement au cours des ans. Durant des décennies ces centres ont maintenu des services d’hébergement sept jours sur sept. Le Centre d’entraide et d’amitié de Senneterre qui a ouvert ses portes en 1978 a d’abord cherché à « venir en aide à une population nomade composée de Cris, d’Algonquins et d’Atikamekw recherchant en priorité un site d’hébergement. » (Bordeleau et Mouterde, 2008 : 50) Senneterre étant situé au carrefour de la route 113 et de la voie ferrée, bon nombre d’Autochtones y étaient de passage pour accéder à des services et s’approvisionner dans les commerces. Aujourd’hui, les services sont d’abord orientés en fonction des besoins des personnes et des familles autochtones résidentes temporaires et résidentes permanentes souvent depuis des générations à Senneterre et les environs.

Journée autochtone 2017 au Centre d’amitié Eenou de Chibougamau. De gauche à droite, Sarah Mark-Etapp, Lea Voyageur et Ashley Shecapio- Blacksmith.

Credit photo: Frieda Shyengo, Centre d’amitié Eenou de Chibougamau

Le conseil d’administration pour l’année 2017 du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or et sa directrice générale (à l’extrême gauche), Édith Cloutier.

Credit photo: Pierre Lepage

Il en est de même du Centre d’amitié Eenou de Chibougamau crée en 1969, et qui a été le tout premier centre d’amitié à ouvrir ses portes au Québec. Avant la construction de la communauté crie d’Oujé-Bougoumou en 1989, les familles cries de la région vivaient dispersées. Le nouveau centre d’amitié allait donc devenir un lieu de rencontres et de rassemblement pour les Cris mais également un lieu de transit pour de nombreuses personnes des communautés de Mistissini, Waswanipi et Nemaska. Durant de nombreuses années, le centre a accueilli entre autres, les femmes cries de Mistissini, communauté située à 90 kilomètres plus au Nord, en attente pour leur accouchement à l’Hôpital de Chibougamau. Sur une population totale d’environ 8 000 personnes, la ville de Chibougamau compte approximativement 800 personnes autochtones, majoritairement des Cris. Depuis la construction du village d’Oujé-Bougoumou et la prise en charge des services aux patients par les services de santé cris, le centre d’amitié de Chibougamau peut maintenant se con­sacrer davantage à développer des activités répondant aux besoins des Autochtones de la région et de ceux qui y résident de façon temporaire.

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