L’indice de bien-être des collectivités

Afin de permettre une meilleure comparaison entre la situation des communautés autochtones et celle des communautés non-autochtones, le ministère des Affaires autochtones et du Nord Canada a développé L’Indice de bien-être des collectivités (IBC). Cet outil permet de classer les commu­nautés à partir de quatre indicateurs : le revenu, la scolarité, le logement et l’activité sur le marché du travail. Pour l’année 2011, sur un total de 975 collectivités au Québec ayant participé à l’étude, 36 des 50 collectivités présentant les indices de bien-être les plus faibles sont des communautés autochtones. Si l’on considère seulement les Premières Nations, 24 de leurs collectivités sur 32, qui ont participé à l’étude, se retrouvent dans cette catégorie alors que chez les Inuits la proportion est de 12 sur 14. (Canada, Affaires autochtones, 2011)

Jeunes filles de Kitcisakik lors d’un souper sous le shaputuan à l’École Notre-Dame de Fatima à Val-d’Or, 2005.

Credit photo: Pierre Lepage

La Convention de la Baie-James et du Nord québécois conclue en 1975 avec la Nation crie Eeyou, les Inuit du Nunavik et les gouvernements du Québec et du Canada a indéniablement favorisé l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires de ce premier grand traité moderne. Les communautés cries et inuites ont pu bénéficier d’investissements importants dans les infrastructures et la mise en place de services publics. L’entente connue sous le nom de Paix des Braves, conclue en 2002 entre le gouvernement du Québec et la nation crie, a en outre permis aux communautés cries de bénéficier d’une participation importante dans les emplois et les contrats générés par le développement du territoire dans les secteurs minier, forestier ou hydroélectrique. Cela se reflète d’ailleurs au niveau de l’Indice de bien-être des collectivités où les communautés cries obtiennent, en 2011, une valeur plus élevée au niveau du revenu de même qu’au niveau de l’activité sur le marché du travail. Toutefois, tel que le mentionnait en 2011 le journaliste de La Presse André Dubuc, tout n’est pas rose et la Nation crie fait face à de grands défis :

Il est donc tout à fait exagéré de prétendre, telle que le veut une croyance fortement enracinée, que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes chez les Cris-Eeyou de la Baie-James et que tous les Cris sont riches depuis la signature d’ententes avec les gouvernements. Les sommes versées découlant de ces ententes sont d’abord destinées au développement social et économique des communautés.

En 2003, l’organisme Femmes autochtones du Québec (FAQ) mettait sur pied un Réseau des maisons d’hébergement autochtones. Aujourd’hui, ce réseau compte 11 maisons d’hébergement situées autant sur le territoire de communautés autochtones qu’en milieu urbain, hors communautés. Trois sont située en milieu inuit. Sur cette photo, un groupe de représentantes de ces maisons d’hébergement à l’occasion d’une formation, au bureau de Femmes autochtones du Québec, à Kahnawake.

Credit photo: Pierre Lepage

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