Un écart important en éducation

En 2007, le Conseil en Éducation des Premières Nations (CEPN) a lancé une vaste campagne de sensibilisation auprès de la population en général au sujet du sous-financement des écoles des communautés des Premières Nations. Plusieurs personnalités publiques se sont aussi fait entendre sur cette question. Ce fut le cas de l’ancien premier ministre du Québec, Jean Charest qui, à l’occasion de la rencontre annuelle du Conseil de la fédération, confirmait publiquement que « le financement des écoles des Premières Nations était insuffisant. » (CEPN, 2008). Ce fut le cas également de l’ancien premier ministre du Canada, Paul Martin, qui, après son retrait de la politique active, en a fait un combat personnel. En février 2016, il « soulignait que le gouvernement fédéral dépensait de 30 % à 50 % de moins par élève dans les 500 écoles sises dans les réserves des Premières Nations que dans les écoles gérées par les provinces. » Le directeur parlementaire du budget à la Chambre des communes lui donnait entièrement raison. Constatant, à l’échelle du Canada, l’écart important entre les sommes consenties aux éco­les autochtones et celles consenties aux écoles des réseaux des provinces, il prévoyait que cet écart était susceptible de se creuser davantage pour l’année 2016-2017. Pourtant un consen­sus existe autour du fait que le fonction­nement des écoles autochtones coûte beaucoup plus cher compte tenu de l’éloignement et de l’isolement géographique, des conditions sociales et économiques plus difficiles et des besoins qui en découlent en matière d’éducation spécialisée, de recrutement et rétention d’enseignants qualifiés. (Radio-Canada, 2016b)

Jeux de rue à Mani-utenam pour marquer la fin de l’année scolaire.

Credit photo: Pierre Lepage

Un tiers de moins pour des élèves autochtones

Une étude menée par le Conseil en éducation des Premières Nations (CEPN) en 2005 a démontré que la communauté atikamekw de Manawan a reçu, pour ses deux écoles, un montant moyen par élève de 8 056 $ pour l’année scolaire 2002-2003. Pour la même année scolaire, une école intégrée à la province et présentant les mêmes facteurs de défavorisation a reçu, en moyenne, 12 874 $ par élève.

Source : CSSSPNQL, 2011 : 4

L’École primaire Simon P. Ottawa, de Manawan

Credit photo: CEPN-FNEC

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