Après le Collège Manitou qui a fermé ses portes dans les années 1970, une nouvelle institution de niveau collégial a vu le jour en 2011. L’Institution Kiuna
Ainsi une personne dira : Je suis de la Première nation naskapie de Kawawachikamach, ou je suis de la Première nation Atikamekw de Manawan ou Première nation Mohawk d’Akwesasne etc. marquant ainsi à la fois sa nation d’appartenance et son lieu d’origine ou de résidence.
À l’aube de sa huitième rentrée scolaire, ce centre d’études collégial propose un environnement unique qui se caractérise par des services éducatifs culturellement adaptés, qui tiennent compte de l’histoire, des valeurs culturelles et des traditions propres aux nations autochtones
Au Québec, on reconnaît l’existence de 11 nations autochtones : Abénaquis (Waban-Aki), Algonquins (Anishnabeg), Atikamekw Nehirowisiwok, Cris (Eeyou), Hurons-Wendat, Inuit, Malécites (Wolastoqiyik), Mi’gmaq (Micmacs), Mohawks (Kanien’kehá:ka), Innus (Montagnais) et Naskapis. Dans tout le Canada, on parle de près d’une soixantaine de nations autochtones.
Pour Prudence Hannis, directrice associée de Kiuna et Pierre Lainé, coordonnateur aux affaires étudiantes (entrevue personnelle, 2016), ce qui constitue la force de l’établissement c’est sa dimension communautaire et l’engagement particulier des professeurs. « Tout le monde comprend l’esprit communautaire qu’il y a ici… Tout le monde veut s’impliquer, on reste plus tard, on fait de la soupe, on garde les enfants, etc. C’est une communauté ! », souligne la directrice de l’institution qui précise que 20 % des étudiants (secteur francophone) ont des responsabilités familiales. Depuis la fin de l’année scolaire 2017-2018, le mur des célébrités de la jeune institution affiche les photos de 92 diplômés, dont la grande majorité poursuit maintenant ses études dans les universités.
« Kiuna m’a permis de lever la tête »
– Annick Ottawa, atikamekw de Manawan
« Kiuna n’est pas simplement une école où j’ai appris l’art, la psychologie, la politique l’économie ou l’anthropologie; ici, j’ai appris bien plus que cela. Je suis fière d’être ce que je suis. Kiuna m’a permis de lever la tête et de le dire haut et fort. »