Un avenir prometteur pour l’Institution Kiuna d’Odanak

Après le Collège Manitou qui a fermé ses portes dans les années 1970, une nouvelle institution de niveau collégial a vu le jour en 2011. L’Institution Kiuna, située dans la communauté abénaquise d’Odanak, est le résultat d’une démarche de longue haleine entreprise par le Conseil en éducation des Premières Nations et d’enga­gements pris par les gouvernements du Québec et du Canada à l’occasion du Forum socio-économique des Premières Nations, tenu à Mashteuiatsh en 2006.

À l’aube de sa huitième rentrée scolaire, ce centre d’études collégial propose un environnement uni­que qui se caractérise par des services éducatifs culturellement adaptés, qui tiennent compte de l’histoire, des valeurs culturelles et des traditions propres aux nations autochtones. Institution bilin­gue, Kiuna s’est donnée comme mission « de former des citoyens des Premières Nations compétents dans leur domaine respectif, fiers héritiers de leur patrimoine culturel, socialement responsables, soucieux du bien-être de leur communauté et ouverts sur le monde. » (www.kiuna-college.com) La sensibilisation des non-Autochtones est aussi une préoccupation de l’institution qui est d’ailleurs « ouverte à tous les étudiants qui souhaitent en apprendre davantage sur les Premières Nations et leurs cultures. » (idem)

Credit photo: Pierre Lepage

La directrice associée de l’Ins­titution Kiuna, Prudence Hannis, lors d’une cérémonie de remise des diplômes.

Credit photo: Nicolas Ottawa, CEPN

Pour Prudence Hannis, directrice associée de Kiuna et Pierre Lainé, coordonnateur aux affaires étudiantes (entrevue personnelle, 2016), ce qui constitue la force de l’établissement c’est sa dimension communautaire et l’engagement particulier des professeurs. « Tout le monde comprend l’esprit communautaire qu’il y a ici… Tout le monde veut s’impliquer, on reste plus tard, on fait de la soupe, on garde les enfants, etc. C’est une communauté ! », souligne la directrice de l’institution qui précise que 20 % des étudiants (secteur francophone) ont des responsabilités familiales. Depuis la fin de l’année scolaire 2017-2018, le mur des célébrités de la jeune institution affiche les photos de 92 diplômés, dont la grande majorité poursuit maintenant ses études dans les universités.

« Kiuna m’a permis de lever la tête »

   – Annick Ottawa, atikamekw de Manawan

Annick Ottawa.

Credit photo: Nicolas Ottawa, CEPN

« Kiuna n’est pas simplement une école où j’ai appris l’art, la psychologie, la politique l’économie ou l’anthro­po­logie; ici, j’ai appris bien plus que cela. Je suis fière d’être ce que je suis. Kiuna m’a permis de lever la tête et de le dire haut et fort. »

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