Voilà des questions qui suscitent bien des passions. Et pour cause! Car toucher au territoire, c’est toucher à l’identité collective, à ce qui fait qu’un peuple, une nation
Au Québec, on reconnaît l’existence de 11 nations autochtones : Abénaquis (Waban-Aki), Algonquins (Anishnabeg), Atikamekw Nehirowisiwok, Cris (Eeyou), Hurons-Wendat, Inuit, Malécites (Wolastoqiyik), Mi’gmaq (Micmacs), Mohawks (Kanien’kehá:ka), Innus (Montagnais) et Naskapis. Dans tout le Canada, on parle de près d’une soixantaine de nations autochtones.
Pour s’y retrouver, mettons d’abord un peu d’ordre dans tout cela. À qui appartient la terre, le territoire? Cette question n’est-elle pas réglée depuis longtemps? Nous verrons, à travers le processus des traités
Au Canada, dans les relations avec les peuples autochtones, il existe deux types de traités : ceux dits de paix et d’amitié et ceux dits territoriaux, c’est-à-dire ceux touchant plus spécifiquement les terres et les titres fonciers.
Dans l’esprit du gouvernement, les traités territoriaux avaient pour objectif d’éliminer tout obstacle à la colonisation et d’inciter les membres des Premières Nations à abandonner leurs terres, leurs modes de vie et à s’assimiler.
Nous tenterons de comprendre pourquoi les revendications actuelles touchent des territoires aussi vastes. Nous verrons que les négociations entamées en vue d’un règlement de ces revendications doivent être abordées sous l’angle du partage plutôt que sous l’angle de la privation. En somme, nous constaterons que le fait de reconnaître aux communautés