Dans la foulée du Mouvement de prise en charge, le Collège Manitou, premier collège autochtone au Québec, a vu le jour en 1973. L’institution allait regrouper des étudiants des Premières Nations
Ainsi une personne dira : Je suis de la Première nation naskapie de Kawawachikamach, ou je suis de la Première nation Atikamekw de Manawan ou Première nation Mohawk d’Akwesasne etc. marquant ainsi à la fois sa nation d’appartenance et son lieu d’origine ou de résidence.
C’est dans les années 1970, au Collège Manitou, qui réunissait entre 700 et 800 Autochtones
Autochtonesà La Macaza, dans les Laurentides, que s’est produit pour moi le choc de la rencontre des multiples identités amérindiennes. Les élèves du collège provenaient de partout au Canada, même des États-Unis. Ce fut un réveil total. Autant pour la diversité amérindienne que pour ce que nous avions en commun.Diversité de nations et de peuples ancrés dans les territoires qu’ils occupent depuis des millénaires. Leurs histoires se rejoignent à travers l’impact de la colonisation et les génocides culturels ou physiques perpétrés contre eux par des États colonisateurs. L’Acte constitutionnel du Canada adopté en 1982 reconnaît qu’il existe trois peuples autochtones au pays : les Indiens (que l’on nomme désormais Premières Nations), les Métis et les Inuit.
Au Québec, on reconnaît l’existence de 11 nations autochtones : Abénaquis (Waban-Aki), Algonquins (Anishnabeg), Atikamekw Nehirowisiwok, Cris (Eeyou), Hurons-Wendat, Inuit, Malécites (Wolastoqiyik), Mi’gmaq (Micmacs), Mohawks (Kanien’kehá:ka), Innus (Montagnais) et Naskapis. Dans tout le Canada, on parle de près d’une soixantaine de nations autochtones.
Plusieurs personnalités publiques, dont Lise Bastien, directrice actuelle du Conseil en éducation des Premières Nations (CEPN)