Les bénéfices des traités

Au cœur même de tous ces grands traités, une phrase devenue célèbre, la clause de cession. Les Autochtones « cèdent, abandonnent, remettent et rendent au gouvernement de la puissance du Canada pour sa Majesté la Reine », tous leurs droits, titres et intérêts sur les terres décrites dans le document.

Canots des commissaires chargés de conclure le traité no 9, arrivant à Long Lake, Ontario, 1909.

Credit photo: Archives nationales du Canada, PA 59577

Qu’avait-on à offrir en retour? D’abord, des parcelles de terres réservées en exclusivité, « des réserves indiennes », mais des terres qui ne leur appartiennent pas en propre. Le Gouvernement fédéral en demeure l’unique propriétaire et en assure la gestion au nom des Peuples autochtones. Quant aux autres bénéfices du traité, les termes du traité numéro 8 nous en fournissent une bonne idée : la première année, un présent en argent de 30 dollars pour chaque chef, 22 dollars pour chaque conseiller et 12 dollars pour chaque « sauvage ». Chaque année subséquente, 25 dollars sera remis au chef, 15 dollars à chaque conseiller mais ne devant pas dépasser quatre ou deux conseillers selon la grosseur de la bande, et 5 dollars à chaque « sauvage » de tout âge, payé au chef de famille. Après la signature du traité chaque chef se verra remettre une médaille en argent et un drapeau convenable, et toutes les trois années chaque chef et conseiller reçoit un habillement complet convenable. Le traité 8 prévoit aussi le salaire d’un maître d’école et, pour chaque chef qui choisira une réserve, dix haches, cinq scies, cinq tarières, une meule, des limes nécessaires et des pierres à aiguiser. De plus, pour chaque bande qui décidera de cultiver le sol, deux houes, une bêche, une faux et deux fourches à foin, une charrue et une herse, seront remis à chaque famille. Du bétail est prévu pour les bandes et les familles qui décident de faire de l’agriculture et de l’élevage. Pour les autres qui désirent continuer de pratiquer la chasse et la pêche, des munitions et de la ficelle pour faire des filets seront remises annuellement.

Le commissaire Cain (représentant du gouvernement) s’adresse aux membres des Premières Nations rassemblés, pour les convaincre d’adhérer au traité no 9, à Asnaburgh, Ontario, 1929. Il est assisté de l’interprète Larry Vincent.

Credit photo: Archives nationales du Canada, C 68926

La Commission du Traité no 9. Première rangée, messieurs. Rae et Miende, deuxième rangée, messieurs Stewart, Mac Martin et Duncan Campbell Scott et debout, les constables Vanasse et Parkinson de la Police du Dominion. La présence de policiers accordait à l’événement un caractère officiel et avait un effet persuasif. La participation des missionnaires était également jugée essentielle pour instaurer un climat de confiance lors des négociations entourant la signature des traités.

Credit photo: Archives nationales du Canada, PA 59549

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